Si une diminution des niveaux de certains polluants est observée depuis les 10 dernières années dans la Métropole, la situation demeure sensible. Ainsi, les seuils de référence concernant les particules fines, le dioxyde d’azote et l’ozone sont dépassés de manière récurrente sur le territoire métropolitain. Plus des 3⁄4 des habitants de l’agglomération grenobloise sont exposés à un dépassement des valeurs recommandées par l’organisation mondiale de la santé relatives aux particules fines et le nombre de décès attribuables à l’exposition à ce polluant est estimé à 114 par an sur ce territoire (Références : IMorelli X, Rieux C, Cyrys J, Forsberg B, Slama R : Air pollution, health and social deprivation : A fine-scale risk assessment. Environmental Research, 2016)
Plan d’action pour une Métropole respirable
Afin de répondre plus efficacement à cette problématique, la Métropole s’est doté d’un plan d’actions ambitieux, susceptible d’améliorer significativement la qualité de l’air et permettant d’installer durablement la prise en compte de la qualité de l’air dans les politiques métropolitaines.
Atmo-Auvergne-Rhone-Alpes accompagne et conseille la Métropole dans cette démarche et évaluera notamment la mise en place des différentes actions. La Métropole compte donc s’appuyer sur plusieurs leviers afin d’améliorer la qualité de l’air :
- Faire de la qualité de l’air une composante de l’ensemble des politiques métropolitaines: dans le Plan Air Énergie Climat de la Métropole, dans la stratégie métropolitaine notamment en matière de mobilité, mais aussi grâce au Plan Local d’Urbanisme Intercommunal.
- Réduire les émissions de polluants liées au chauffage au bois individuel et au transports routiers.
// Chauffage au bois : réduire les émissions de particules liées au chauffage au bois non performant, notamment grâce à la Prime air bois.
// Transport routier : réduction des émissions de polluants du trafic routier et mise en place d’une réglementation favorisant les véhicules de livraisons les moins polluants dès le 1er janvier 2017 mais elle va également mettre en place une étude relative à la création d’une zone de circulation restreinte pour l’ensemble des véhicules.
- Information des citoyens : informer et accompagner les changements de comportements, notamment en mobilisant les habitants sur les effets de la pollution à long terme et pas uniquement lors des épisodes de pollutions, ou encore par exemple en les sensibilisant sur les émissions dûes au brûlage à l’air libre des déchets végétaux.
- Amélioration des connaissances : renforcer les connaissances en matière de qualité de l’air grâce à des divers projets comme par exemple “Mobicit’air”, mis en oeuvre par Atmo-Auvergne-Rhône-Alpes. Ce projet, va permettre en associant la population, d’expérimenter des microcapteurs de pollution atmosphérique afin notamment d’améliorer la diffusion de l’information.
Le plan d’action pour une ” Métropole respirable” est fondé sur une analyse pertinente des éléments de diagnostic produits par l’observatoire régional de la qualité de l’air. Il cible pratiquement l’ensemble des leviers d’amélioration de la qualité de l’air actionnables par la collectivité : chauffage au bois non performant, transports routiers, incitation au changement de comportement.
L’évaluation objective de l’efficacité des mesures effectivement mises en œuvre sur la qualité de l’air fera l’objet d’un travail attentif de la part d’Atmo-Auvergne-Rhone-Alpes.
// Source : http://www.air-rhonealpes.fr/actualite/pour-une-metropole-respirable