À partir de mai, la Métropole et dix de ses communes mettent en place une « zone à faibles émissions » pour les véhicules de livraison. Objectif : établir une aire géographique dont l’accès est interdit aux véhicules utilitaires et poids lourds les plus polluants. Cette ZFE sera applicable à partir du 2 mai 2019 à Bresson, Échirolles, Eybens, Grenoble, La Tronche, Poisat, Pont-de-Claix, Saint-Égrève, Saint-Martin-d’Hères et Saint-Martin-le-Vinoux.

Concrètement, les poids lourds et véhicules utilitaires possédant une vignette Crit’Air 5 seront interdits dans la zone dès le 2 mai, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Les Crit’Air 4 seront ensuite concernés à partir de 2020, les Crit’Air 3 à partir de 2022 et les Crit’Air 2 en 2025. À cette date, seules les vignettes Crit’Air 1 et les véhicules électriques seront autorisés dans la zone à faibles émissions.

En février 2020, la ZFE sera élargie à 18 autres villes de l’agglomération*. « Ce qui en fait le périmètre, en nombre de communes, le plus important de France, souligne Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole. L’enjeu est capital puisqu’il s’agit de l’amélioration de la qualité de l’air à l’échelle métropolitaine. C’est une question de santé publique, d’attractivité du territoire et de qualité de vie à l’intérieur de ce territoire ».

Le transport de marchandises représente en effet 33% des particules fines et 48% des oxydes d’azote émis par le secteur des transports. Pour mémoire, la pollution de l’air serait responsable de 114 décès prématurés chaque année dans l’agglomération. Selon ATMO Auvergne-Rhône-Alpes, la mise en place de la ZFE dans les 28 communes devrait permettre une baisse de plus de 70% des émissions de dioxydes d’azote d’ici 2026, de plus de 50% des émissions de particules fines et près de 40% des gaz à effet de serre.

Des stations-services nouvelle génération

« La ZFE est un outil pour accélérer la transition vers des véhicules moins polluants (…) mais c’est aussi un pari pour mettre en mouvement tout un écosystème de la transition énergétique », précise Yann Mongaburu, vice-président de la Métropole délégué aux déplacements. Car pour aider les professionnels à changer leur flotte de véhicules, la Métropole a mis en place des mesures d’accompagnement.

Les TPE/PME qui achèteront un utilitaire moins polluant (GNV, GPL, électrique ou hydrogène) bénéficieront d’une aide financière qui pourra s’élever jusqu’à 13 000 euros, selon le type de véhicule. Cette aide est cumulable avec celles de l’État. Parallèlement, la Métropole travaille avec les acteurs de l’énergie et de la mobilité au développement des stations de recharge sur son territoire. Autrement dit, à des stations-services nouvelles générations.

Il existe déjà 10 bornes GPL et une station GNV sur le territoire. Deux autres stations GNV pour tous les véhicules sont en projet à Voreppe et Saint-Égrève, et une autre en construction à La Tronche. Le territoire compte également 38 bornes électriques opérationnelles et 120 autres, issues de l’expérimentation Ha :mo, seront bientôt redéployées. Enfin, le site de GEG à Grenoble dispose d’une station de recharge hydrogène.

*Champagnier, Champ-sur-Drac, Claix, Corenc, Fontaine, Gières, Jarrie, Meylan, Montchaboud, Noyarey, Quaix-en-Chartreuse, Saint-Georges-de-Commiers, Sassenage, Seyssinet-Pariset, Seyssins, Varces-Allières-et-Riset, Venon et Veurey-Voroize.

La ZFE en trois minutes

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