Le prochain Conseil métropolitain se tiendra mercredi 29 avril à partir de 10h

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ORDRE DU JOUR ET RAPPORT

Rapport
Ordre du jour

Au sommaire notamment :

ECONOMIE, INDUSTRIE, TOURISME ET RAYONNEMENT

Mesures d’urgence mises en
place par Grenoble-Alpes Métropole afin d’apporter son soutien aux acteurs économiques
impactés par la crise sanitaire du Covid-19 sur son territoire

 

Afin de faire face à la crise sanitaire liée à l’épidémie du Covid-19, le gouvernement français a pris des mesures exceptionnelles d’urgences pour limiter la propagation de la maladie.
Depuis le 16 mars 2020, tous les établissements recevant du public (dont les magasins de vente, restaurants, bars-cafés, musées, cinémas) ont été fermés à l’exception des commerces alimentaires, stations-services ou encore des banques… Les manifestations et évènements ont été annulés et les déplacements des citoyens limités au strict minimum pour les cas détaillés par arrêtés ministériels et préfectoraux.
Par décret du 27 mars 2020, l’échéance de ces mesures, fixée initialement pour une période de 15 jours, a été prolongée jusqu’au 11 mai 2020 dans l’attente d’une sortie progressive du confinement dont les modalités ne sont pas encore connues. D’ores et déjà, le Président de la République a annoncé que certains établissements comme les bars et restaurants ainsi que les événements et manifestations resteront concernés par ces mesures de fermetures et d’annulations au moins jusqu’à mi-juillet 2020.
Ces mesures ont un impact sans précédent sur les acteurs économiques du territoire qui font face à un ralentissement, voire un arrêt, de leurs activités. L’Etat a mis en place divers dispositif d’aides, incluant le report des charges sociales et de certains impôts, la mise en activité partielle des personnels, des prêts garantis et un fonds national de solidarité pour aider les petites entreprises les plus touchées par la crise et garantir une rémunération d’urgence aux professionnels sinistrés. La Région Auvergne-Rhône-Alpes a également mis en place des mesures d’urgence : prêts, subventions aux secteurs de l’évènementiel, culture, tourisme ou encore aide à l’acquisition de plaques de protection pour les commerces alimentaires et buralistes.

Dans ce contexte et au titre de sa compétence en matière d’Economie, Industrie, Tourisme et Attractivité du territoire, Grenoble-Alpes Métropole a souhaité également mettre en place des mesures exceptionnelles d’urgence à destination des acteurs économiques de son territoire. En cohérence avec les orientations poursuivies au cours de la mandature, il s’agit de prioriser l’intervention métropolitaine en direction des acteurs économiques les plus fragiles et de l’économie de proximité.
 

Dès le 16 mars 2020, Grenoble-Alpes Métropole a mis en oeuvre des mesures conservatoires visant à soutenir les acteurs économiques de son territoire :
– La suspension automatique, jusqu’à nouvel ordre, de la perception des redevances dues au titre des droits de voirie sur les neuf communes pour lesquelles elle les gère (Eybens, Grenoble, Le Gua, Le Pont-de-Claix, Miribel Lanchâtre, Poisat, Saint-Barthélemy-de-Séchillienne, Seyssins, Venon), concernant environ 2 000 commerces. Une exonération pourrait être étudiée et proposée lors d’un prochain Conseil Métropolitain.

– Le report des échéances de reversement de la taxe de séjour collectés en 2020 et jusqu’à nouvel ordre, concernant 280 hébergeurs. Cette mesure fait l’objet d’une délibération spécifique présentée au Conseil Métropolitain du 29 avril 2020.
 

– La suspension, jusqu’à nouvel ordre, des loyers des entreprises hébergées au sein du parc immobilier d’entreprises métropolitain, concernant plus d’une soixantaine d’entreprises (zone des peupliers à Grenoble, commerces Grenoble sud, pépinière d’entreprises, hôtel d’activités CEMOI, commerce du Sappey-en-Chartreuse…). Des exonérations partielles ou totales pourront être étudiées aux cas par cas en fonction de la situation des locataires et proposées lors d’un prochain Conseil Métropolitain.
– Le maintien de son soutien aux organisateurs d’événements en dépit de leur annulation, dès lors que des dépenses ont été engagées.

– La suspension des pénalités de retard dans le cadre des marchés publics de la Métropole.
 

Afin de soutenir les acteurs économiques du territoire faisant face à des difficultés inédites et au regard de l’enjeu que représente le maintien d’une activité économique dynamique et diversifiée en termes d’emplois, mais également de ressources fiscales notamment, ces mesures d’urgence apparaissent devoir être complétées.

 

Rapporteurs :

Marie-José SALAT
Jérôme RUBES
Guy JULLIEN

Projet de délibération

HEBERGEMENT ET GENS DU VOYAGE

Plan d’actions de la Métropole en direction des
personnes vulnérables face au Covid-19

Complémentairement à la prolongation de la trêve hivernale jusqu’au 31 mai 2020, le Gouvernement a demandé aux Préfets de Région et de Département une action articulée autour de :
– la mise en place de centres d’hébergement spécialisés pour les malades non graves du coronavirus et prioritairement des personnes en errance ;
– la continuité des activités des centres d’hébergement d’urgence et d’insertion ainsi que la poursuite des maraudes et la continuité des services de veille sociale au travers du 115 ;
– la prise en charge d’un maximum de personnes en errance au travers, d’une part, d’un recensement et de la mobilisation de solutions d’hébergement complémentaires dont la configuration doit permettre le respect des gestes barrières et, d’autre part, d’une attention particulière à la distribution de denrées alimentaires, outre la mise en place de tickets services, convertibles en achats alimentaires et de produits d’hygiène, en direction des personnes à la rue ;
– la prévention des risques liés au confinement, notamment psychiques, au travers de mesures de soutien en lien avec les communes, les Conseils départementaux, les bailleurs sociaux et les gestionnaires d’aires d’accueil des gens du voyage.
Dans ce contexte, si la responsabilité de l’hébergement d’urgence relève de l’Etat, la Métropole a souhaité contribuer de manière volontariste à la protection des plus démunis que sont notamment les sans-abris et les très mal-logés tout en plaidant pour une action nationale plus résolue en la matière, indépendamment des statuts des personnes, a fortiori dans un contexte où de nombreux acteurs de la solidarité ont dû restreindre leurs activités.
On recense actuellement sur le territoire métropolitain environ 350 personnes (dont environ 80 enfants) vivant dans des campements et des squats, un nombre auquel il convient d’ajouter les personnes sans-abris (une quarantaine ayant été repérée par les maraudes mais leur nombre étant probablement supérieur), autant de personnes particulièrement vulnérables dans la période. C’est pourquoi la Métropole a engagé, dès les premiers jours du confinement et en lien étroit avec les communes du coeur urbain, un dialogue régulier et exigeant avec les services de l’Etat pour trouver des solutions adaptées et proposer de nombreuses initiatives volontaristes.

Rapporteurs :

Françoise CLOTEAU
Christine GARNIER

Projet de délibération
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