Un nouveau parcours va être aménagé entre Meylan et Grenoble, en passant par La Tronche. Chronovélo doit permettre aux cyclistes de rouler en toute sécurité sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Chronovélo passe le braquet supérieur. Après l’aménagement de l’axe des Jeux Olympiques à Grenoble en 2017, le réseau va poursuivre son extension en 2018 avec une nouvelle liaison Grenoble-La Tronche-Meylan, soit 7 km aménagés et 1,7 million d’euros investis par la Métropole.
Le nouvel itinéraire partira du carrefour Chavant, longera le boulevard Jean-Pain, traversera le pont de Savoie et longera l’ex RD1090 sur environ 1,5 km jusqu’au passage Ricou. Il empruntera ensuite le boulevard de la Chantourne à La Tronche, continuera sur la contre-allée de l’avenue de Verdun, jusqu’au croisement avec l’avenue du Vercors. La piste cheminera jusqu’à la crèche des Buclos, la mairie de Meylan, la Maison de la musique, avant de traverser le parc du Bachais, de rejoindre l’avenue des 4 chemins, jusqu’au chemin de la Dhuy.
Les travaux débuteront en juin, à La Tronche, et dureront 18 mois. Les aménagements s’effectueront, en grande partie, sur les pistes cyclables déjà existantes. Les cyclistes rouleront bientôt sur une piste plus confortable, plus visible, mieux sécurisée (notamment au niveau des intersections) et proposant des services gratuits (plan du réseau, pompe à pneu…).
Dix millions d’euros investis
« Cette ligne me plaît beaucoup », s’est félicité Jean-Philippe Blanc, maire de Meylan, lors de la présentation des travaux. Avec ce « saut qualitatif », Bertrand Spindler, maire de La Tronche, lui non-plus ne « boude pas (son) plaisir » de voir le réseau Chronovélo s’étendre sur sa commune. Quant à Éric Piolle, maire de Grenoble, il voit dans ce nouvel itinéraire « une vraie possibilité que les vélo trouvent leur place » sur l’ensemble du territoire.
La mise en place de ce réseau répond à la volonté de la Métropole de tripler la part modale du vélo d’ici 2020, soit 216 000 trajets quotidiens (autant que les trajets en tramway). Pour y parvenir, quatre axes structurants sont prévus : Fontaine-Grenoble-La Tronche-Meylan, Saint-Égrève-Grenoble-Saint-Martin d’Hères, Grenoble-Échirolles-Pont-de-Claix, Jarrie-Vizille, et enfin Grenoble-Eybens. La Métropole a prévu d’investir 10 millions d’euros dans leur construction.
« Deux maîtres mots peuvent qualifier, selon moi, Chronovélo, a souligné Yann Mongaburu, président du Syndicat mixte des transports en commun (SMTC). D’abord, la continuité. Nous héritons d’un réseau de pistes cyclables de plusieurs centaines de kilomètres et il s’agit maintenant de créer une continuité entre elles. Ensuite, la sécurité : pour que chacun trouve sa place, sa juste place ».
Augmentation de 30% de la pratique
Un premier tronçon a été inauguré en 2017 sur l’avenue des Jeux Olympiques. Son ouverture a été accompagnée d’une concertation avec les cyclistes sur les marquages, le jalonnement et les aires de services. Mais le réseau Chronovélo est aussi le fruit d’une collaboration entre la Métropole et les communes traversées. « Nous avons ici l’illustration parfaite d’une construction métropolitaine avec une Métropole qui développe une approche stratégique, en apportant des moyens financiers conséquents, et qui fait également de la dentelle en partenariat avec les communes », a souligné Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole.
La réalisation du réseau Chronovélo se fera, tronçon par tronçon, jusqu’en 2022. Ce nouvel équipement vient s’ajouter aux nombreux aménagements déjà mis en place en faveur des deux-roues : le développement et la diversification de la flotte Métrovélo, la construction du Technicentre Métrovélo à Sassenage, la mise en place de consignes sécurisées un peu partout sur le territoire ou encore la pose de plusieurs centaines d’arceaux par an.
Grâce à ces aménagements, la pratique du vélo a augmenté de 30% depuis 2009. La Métropole et la Ville de Grenoble ont été classées conjointement premières au baromètre de la Fédération des usagers de la bicyclette pour « leurs initiatives en faveur du vélo, saluées par les usagers eux-mêmes ».