Parce que 15% des Métropolitains – dont 60% de Grenoblois – sont concernés par les nuisances sonores, lesquelles peuvent avoir de sérieuses conséquences sur la santé, la Métropole propose notamment un accompagnement technique et financier à l’isolation phonique aux propriétaires de logements et aux établissements d’enseignement, de soins, de santé et d’action sociale en situation de forte nuisance sonore.
Un accompagnement qui vient compléter et renforcer les actions prévues pour réduire le bruit à la source, c’est-à-dire sur les axes routiers les plus fréquentés de la Métropole, à l’instar de l’abaissement généralisé de la vitesse à 30 km/h, de la promotion des véhicules hybrides ou électriques, de la limitation et de la prévention des travaux sur le réseau des transports en commun, ou encore des aménagements qui seront pratiqués pour atténuer les bruits émanant des nouvelles déchetteries métropolitaines.
“Un sujet qui touche de nombreux métropolitains“
« Tout comme nous avons une politique intégrée sur la qualité de l’air vis à vis de son impact sanitaire, nous avons une politique contre le bruit, car c’est un sujet qui touche de nombreux Métropolitains et sur lequel nous portons une attention importante », a expliqué ce lundi Jérôme Dutroncy, vice-président de la Métropole en charge de l’environnement, dans le cadre de la visite d’une résidence rénovée par Pluralis avec l’aide financière de la Métropole en matière acoustique.
Des conséquences sur la santé
Un sujet important pour la Métropole, car « les études ont montré que l’exposition prolongée aux nuisances sonores peut avoir des conséquences sur la santé, avec des troubles du sommeil, une gêne de l’apprentissage chez l’enfant et même des risques cardio-vasculaires », précise Valérie Janillon de l’association Acoucité, qui travaille avec la Métropole pour cartographier les zones de bruit sur son territoire.
130 logements ont déjà bénéficié de ce dispositif
Si votre logement est concerné (voir les conditions ci-dessous), la Métropole peut ainsi financer 80 % du montant des travaux d’isolement acoustique des fenêtres et des portes de votre logement exposées au bruit de la rue (avec, néanmoins, un plafond de 1463,20 euros). Un expert acousticien peut également vous accompagner gratuitement tout au long de votre démarche pour réaliser un audit acoustique et thermique de votre logement et vous aider à la définition du programme de travaux, au montage de votre dossier de demande d’aide, au choix de l’entreprise, au suivi et à la réception de votre dossier.
Au total, près de 130 logements ont déjà bénéficié de ce dispositif d’accompagnement (remplacement des fenêtres, portes-fenêtres, caissons de volet roulant par des menuiseries performantes), dont une centaine depuis 2012 dans le cadre de l’opération MurMur. Une quinzaine de dossiers sont aujourd’hui en cours d’instruction.
> Comment savoir si votre logement est concerné et éligible ?
Le bâtiment ou la maison individuelle doit répondre aux conditions d’éligibilité fixées sans la convention signée entre la Métropole et l’Ademe :
- Situation du bâtiment à proximité directe d’une voie bruyante et construction antérieure aux préconisations de l’arrêté du 6 octobre 1978 relatif à l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation contre les bruits de l’espace extérieur.
- Dépassement des valeurs cibles mentionnées dans le décret et l’arrêté du 3 mai 2002 (niveau de bruit inférieur ou égal à 40décibels de jour et inférieur ou égal à 35 décibels de nuit à l’intérieur du logement.
- Travaux envisagés répertoriés dans la liste des travaux éligibles du guide de l’Ademe.
> Pour en savoir plus, téléchargez le règlement ci-dessous et contactez la Métropole au 04 76 59 58 88 ou par mail à [email protected]