Le Projet d’aménagement et de développement durables traduit la volonté de faire de la qualité de vie des habitants le cœur du projet de territoire de la Métropole et le moteur de son attractivité. Il s’attache tout particulièrement à assurer un développement équilibré au service de la proximité, à privilégier une mobilité apaisée et adaptée à la diversité des territoires, à favoriser l’innovation, la recherche et la création d’emplois, à renforcer la cohésion sociale et la solidarité territoriale et à engager pleinement la transition énergétique.

Qu’est-ce que le Projet d’Aménagement et de Développement Durables ?

Conformément à l’article L 101-2 du code de l’urbanisme, les documents d’urbanisme que sont les Plans Locaux d’Urbanisme doivent traduire un certain nombre d’objectifs généraux valables sur le territoire national :

« Dans le respect des objectifs du développement durable, l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants :

1° L’équilibre entre : a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; e) Les besoins en matière de mobilité

2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville

La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l’ensemble des modes d’habitat, d’activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics et d’équipements commerciaux, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d’amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l’usage individuel de l’automobile ;

4° La sécurité et la salubrité publique ;

5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ;

6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ;

7° La lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’économie des ressources fossiles, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables.»

Conformément à l’article L. 151-5 du code de l’urbanisme, le Projet d’aménagement et de développement durables (PADD) définit quant à lui :

Les orientations générales des politiques d’aménagement, d’équipement, d’urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques ;

Les orientations générales concernant l’habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d’énergie, le développement des communications numériques, l’équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l’ensemble de l’établissement public de coopération intercommunale ou de la commune. Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain. Il peut prendre en compte les spécificités des anciennes communes, notamment paysagères, architecturales, patrimoniales et environnementales, lorsqu’il existe une ou plusieurs communes nouvelles.

Une métropole montagne forte de ses diversités

La Métropole réaffirme son souhait de poursuivre son développement sur un modèle de sobriété et d’économie d’espace pour préserver au maximum les espaces naturels, agricoles et forestiers en zone de montagne et de piémont comme en plaine et fond de vallée.

Constituée d’un cœur d’agglomération, d’espaces péri-urbains, ruraux et de montagne, la Métropole grenobloise offre de multiples visages. Cette diversité est une richesse autour de laquelle la Métropole souhaite se construire en reconnaissant la valeur que chaque espace lui apporte. Au travers de son PLUi, Grenoble-Alpes Métropole recherche une organisation équilibrée de son territoire capable de valoriser les identités et les complémentarités entre ses différents bassins de vie.

Garantir la bonne intégration de tous les territoires dans le fonctionnement métropolitain, c’est aussi veiller à leur vitalité. Pour cela, elle doit donner à ses habitants la possibilité de pouvoir accéder facilement à des commerces, équipements et services du quotidien dans une relation de proximité. Par une organisation polycentrique, la Métropole définit ainsi plusieurs types de centralités auxquels correspondent des niveaux adaptés d’offre de services, de commerces, d’équipements, d’emplois, d’habitat.

La grande variété des paysages et du patrimoine est un autre révélateur de la force de la diversité métropolitaine. La sauvegarde et la mise en valeur de ces deux composantes essentielles du cadre de vie est un élément structurant pour construire une Métropole montagne forte de ses diversités. L’affirmation du caractère montagnard de la Métropole doit en cela servir l’intégration et la cohérence métropolitaine du territoire.

Les caractéristiques alpines du territoire présentent également des contraintes : les territoires de la Métropole sont soumis à des risques naturels importants, en particulier ceux liés aux risques d’inondation torrentielle et de débordement de l’Isère, du Drac et de la Romanche. Les impacts du dérèglement climatique sur le territoire, qui s’accentuent avec des phénomènes météorologiques extrêmes qui lui sont liés, nécessitent de mieux prendre en compte les risques naturels, en réconciliant le territoire avec sa géographie à travers une approche résiliente de l’aménagement du territoire.

 

La qualité de vie, moteur de l’attractivité de la métropole

Alors que 60 % de la population française réside dans une aire urbaine de plus de 100 000 habitants, il existe une attente forte pour des espaces métropolitains à l’échelle de la personne humaine : dynamiques en matière d’emploi et de services de proximité, apaisés en matière de mobilité, respectueux de l’environnement et abordables en matière de logement.

La Métropole grenobloise dispose d’atouts considérables pour répondre à cette attente. Agglomération dotée de tous les atouts d’une grande ville en matière de loisirs, de culture et de commerce, elle accueille en son cœur une université dynamique et ouverte au monde entier. En même temps, l’environnement montagnard unique dans lequel est situé Grenoble-Alpes Métropole imprègne son identité, irrigue une partie de son économie, participe à un cadre de vie de grande qualité pour ses habitants et façonne son image au niveau international. L’ambition de la Métropole est donc de traduire dans chaque aspect du projet du Projet d’Aménagement et de Développement Durables sa volonté d’améliorer la qualité de vie des habitants et de préserver ce cadre exceptionnel.

1 – Économie et universités – Pour une métropole qui encourage l’innovation et l’emploi

Pour encourager l’innovation et la création d’emplois sur la Métropole, les conditions d’attractivité pour les entreprises doivent être réunies : un cadre de vie de qualité, une accessibilité à la Métropole facilitée pour les personnes comme pour les marchandises, des espaces disponibles pour accueillir et faire grandir les entreprises, un vivier de talents grâce à une formation universitaire de qualité, l’excellence de la recherche, la dynamique des services publics… : autant de priorités d’actions pour la Métropole.

2 – Transport et déplacement – Pour une métropole apaisée assurant une mobilité efficace et adaptée au besoin des territoires

La Métropole polycentrique ne saurait fonctionner sans une politique de mobilité efficace capable de mettre en concert les différentes composantes du territoire. En facilitant l’accès aux centralités (pôles de services, d’emplois, de commerces) notamment depuis les territoires voisins, en promouvant la ville des courtes distances, il s’agira de répondre aux enjeux de proximité et d’interdépendance des différents bassins de vie et de renforcer l’attractivité du territoire.

Face au défi environnemental et de santé publique, la Métropole encourage le report vers les modes alternatifs à l’usage individuel de la voiture : développement de la marche, du vélo, des transports collectifs et des usages partagés de la voiture. En privilégiant une mobilité apaisée et en organisant un meilleur partage de la voirie et des espaces publics, la Métropole cherche plus de confort, de fluidité et de sécurité dans les déplacements. Autant d’éléments s’inscrivant dans un objectif de transition énergétique et de réduction de l’impact des déplacements sur la qualité de l’air.

Les réponses apportées en matière de mobilité ne trouveront leur pertinence que dans la prise en compte des spécificités du territoire, intégrant montagnes, vallées, zones urbaines, péri-urbaines ou rurales. Il s’agira également d’anticiper l’évolution des mobilités à moyen et long terme afin de répondre le mieux possible aux besoins de chacun. La Métropole accompagne les innovations et encourage l’émergence de nouvelles façons de se déplacer plus respectueuses de l’environnement, pour le transport des personnes et des marchandises. Elle souhaite accélérer la transition du parc de véhicules vers l’utilisation de sources d’énergie moins polluantes (électricité, gaz naturel, hydrogène…).

3- Habitat, politique de la ville & cohésion sociale – Pour une métropole solidaire

Agir pour le logement, c’est agir pour la solidarité en permettant à chacun quel que soit son parcours d’accéder à ce besoin fondamental. En remettant l’habitant au cœur de sa politique d’habitat, la Métropole s’efforcera de faciliter pour chacun l’accès à un logement de qualité correspondant à ses besoins et de renforcer l’offre de logements sociaux pour permettre aux ménages les plus modestes de se loger.

Pour mettre un terme au phénomène d’exode urbain, Grenoble-Alpes Métropole doit renforcer son attractivité résidentielle et favoriser l’installation de nouveaux habitants. Cela passe par le développement du parc de logements tant du point de vue qualitatif que quantitatif en agissant sur la réhabilitation et la construction neuve, mais aussi par l’amélioration de la qualité de vie globale en milieu urbain. Cette évolution doit se faire dans un souci d’équilibre et de respect des identités des territoires de la Métropole.

La Métropole solidaire, c’est enfin une Métropole qui fait corps avec l’ensemble de ses composantes en luttant contre l’exclusion et la relégation de quartiers ou de populations. Par son action sur les équipements publics, la Métropole veillera à recréer du lien social et à rééquilibrer son territoire. Elle remettra également au centre de son action les quartiers prioritaires de la Politique de la Ville. Source méconnue de richesse et de diversité, lieux propices aux expérimentations et à l’innovation, ils seront les moteurs de vastes projets d’aménagement pour réinventer la ville de demain.

4- Environnement et cadre de vie – Pour une métropole durable et agréable à vivre

De multiples milieux écologiques cohabitent dans la Métropole (rivières, zones humides, plaines, coteaux et espaces montagnards) permettant ainsi une biodiversité remarquable et une présence importante d’espaces naturels et d’espaces verts sur le territoire. Construire la Métropole attractive, c’est donc avant tout agir pour préserver ce cadre naturel unique et améliorer la qualité de vie des habitants. Donner envie d’habiter dans la Métropole et en particulier dans les centres urbains est un vrai enjeu pour limiter l’étalement urbain et équilibrer le solde migratoire. Au travers du PLUI, il s’agira d’offrir aux habitants une qualité urbaine renouvelée en renforçant la présence d’espaces verts et de l’eau en ville ou en mettant en avant la qualité de l’espace public et l’écrin paysager montagnard dans lequel est inséré la Métropole.

Exposée aux premiers effets du changement climatique avec une augmentation des périodes de fortes chaleurs l’été ou la diminution du niveau d’enneigement, Grenoble-Alpes Métropole se devra d’être une Métropole en transition vers un nouveau modèle de développement urbain réduisant l’empreinte humaine sur son environnement. Souhaitant devenir à terme un Territoire à Énergie Positive, la Métropole cherchera à diminuer les consommations énergétiques et accroitre la production locale d’énergie renouvelable. Elle agira également sur l’économie de l’espace et des ressources, la protection de la biodiversité ou la préservation et la valorisation de la trame verte et bleue.

La qualité de vie, c’est enfin la santé des habitants. Sur ce point, la Métropole grenobloise comme toute autre agglomération, souffre des nuisances liées à la concentration de l’activité humaine et de ses conséquences sur la santé. C’est pourquoi la Métropole met en place une politique d’aménagement tenant compte des risques sanitaires, afin de répondre à l’enjeu d’amélioration de santé de ses habitants.

// Voir le dossier du Projet d’Aménagement et de Développement Durable