Depuis la fin de l’année 2017, la Métropole expérimente la collecte des déchets alimentaires dans des foyers et des restaurants de l’agglomération, un sujet qui représente un enjeu majeur pour la Métropole dans sa politique de réduction des déchets. A mi-parcours, après 7 mois d’expérimentation, les résultats enregistrés sont extrêmement encourageants, révélant une implication très importante de la population. L’expérimentation sera donc poursuivie jusqu’à la fin 2018, avant d’envisager la généralisation, sous différentes formes, à l’ensemble du territoire à horizon 2021.

« Les déchets alimentaires représentent 1/3 de la poubelle grise, soit 60 kg par habitant et par an, rappelle Georges Oudjaoudi, vice-président de la Métropole en charge de la collecte et de la valorisation des déchets... Autant de déchets qui pourraient être valorisés en un compost de qualité par le centre de Murianette, s’ils étaient correctement triés. »

 

Un bilan très encourageant à mi-parcours

Il y a 6 mois, pour expérimenter cette démarche, la Métropole a fourni des poubelles marrons, des bios seaux et des sacs 100% compostables aux habitants engagés dans cette opération pilote. « Si le pari semblait difficile, le bilan à mi-parcours nous permet d’ores et déjà de prévoir sa généralisation à l’ensemble de la métropole d’ici la fin du mandat », poursuit l’élu.

Une ambition soutenue par l’enthousiasme rencontré – seulement 1% des foyers ont refusé de participer – comme par les premiers résultats obtenus : « Nous nous étions fixés un premier objectif de 30 kg de déchets récoltés par an et par personne. Aujourd’hui, on constate que le contrat est d’ores et déjà rempli à Echirolles, et qu’on atteint les 19 kg à la Capuche ».

« C’est un geste supplémentaire à réaliser, mais finalement, on s’y fait vite, et surtout, on a été rapidement convaincus par la finalité », témoigne Mehdi Bouhafa, habitant d’Échirolles. « Car c’est une bonne chose que nos déchets puissent servir à nouveau, en étant transformés en compost ».

“On ne s’imaginait pas en collecter autant”

De la même façon, du côté des restaurants et des commerces alimentaires de l’hypercentre de Grenoble, les 50 kg collectés en moyenne chaque semaine par commerce – soit 44 tonnes de déchets organiques depuis novembre 2017 – « montrent bien que ce dispositif est opérationnel… On ne s’imaginait pas en collecter autant ! », reprend Georges Oudjaoudi.

Et si pour Jean-Jacques Incardona, patron du restaurant “Le Family Kitchen” (Ci-contre en photo avec sa cheffe cuisinière), « on était un peu réticent au début, car on ne savait pas comment on allait intégrer ce tri dans notre processus de travail, on a finalement bien vu, qu’avec le recul, ça n’a pas bouleversé notre organisation. C’est un petit geste citoyen responsable qui nous permet de lutter concrètement au quotidien contre le gaspillage ».

Face au succès rencontré auprès des commerçants, l’opération vient d’être étendue à tous les professionnels du centre-ville de Grenoble ainsi qu’aux gros producteurs de biodéchets (plus de 10 000 tonnes/an).

Par ailleurs, depuis novembre 2017, plus de 110 commerçants ont utilisés 4 points de dépôt temporaires aménagés pour amener leurs cartons. Plus de 18 tonnes de cartons ont ainsi été collectées, offrant une solution de proximité pour les commerçants ayant des problématiques de stockage, et leur permettant d’alléger les bacs surchargés des copropriétés.

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