ORDRE DU JOUR & RAPPORT
Au sommaire notamment :
Aménagement du territoire
Élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal de Grenoble-Alpes Métropole (PLUi) – Débat sur les orientations générales du projet d’aménagement et de développement durables (PADD) du PLUi
En application de l’article L.153-12 du Code de l’urbanisme, un débat doit avoir lieu au sein du conseil métropolitain et des conseils municipaux sur les orientations générales du projet d’aménagement et de développement durables mentionné à l’article L.151-5 du Code de l’urbanisme.
Suite aux premiers débats qui ont eu lieu fin 2016 en communes et à la Métropole, le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) a été complété et enrichi suite au travail réglementaire, à la concertation avec le public et au travail collaboratif avec l’ensemble des acteurs intéressés.
Sont donc présentées, afin d’être débattues, les orientations générales du projet d’aménagement et de développement durables du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de Grenoble-Alpes Métropole.
Les orientations générales du PADD sont déclinées en deux parties :
1ère partie : une métropole montagne forte de ses diversités
2ème partie : la qualité de vie, moteur de l’attractivité de la métropole
- Économie & universités – Pour une métropole qui encourage l’innovation et l’emploi
- Transport et déplacements – Pour une métropole apaisée assurant une mobilité efficace et adaptée aux besoins des territoires
- Habitat, politique de la ville & cohésion sociale – Pour une métropole solidaire
- Environnement & cadre de vie – Pour une métropole durable et agréable à vivre
Yannik Ollivier
Annexes :
Déplacements
Avis sur le projet de Plan de déplacements urbains (PDU) de l’agglomération grenobloise, et contribution de Grenoble-Alpes Métropole à l’atteinte des objectifs fixés dans le PDU
Le 5 avril 2018, le comité syndical du Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC) a approuvé l’arrêt du nouveau projet de PDU de l’agglomération grenobloise, afin d’engager la phase réglementaire de consultation obligatoire, dans la perspective d’une approbation du document final fin 2019.
Le PDU définit les principes d’organisation du transport et du stationnement des personnes et des marchandises, tous modes confondus, à l’échelle du ressort territorial du SMTC.
C’est un document de planification qui anticipe les évolutions à long terme et qui vise un équilibre entre les besoins de mobilité, la protection de l’environnement et de la santé et le renforcement de la cohésion sociale et urbaine. C’est aussi un outil de programmation, qui précise les modalités de mise en oeuvre et de financement des actions qu’il prévoit.
L’établissement d’un PDU est obligatoire dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants.
L’avis de Grenoble-Alpes Métropole sur le projet de PDU a été sollicité en tant que personne publique et constitue l’objet de la présente délibération. Grenoble-Alpes Métropole est particulièrement concernée, étant donné qu’elle participera à la mise en oeuvre et au financement de nombreuses actions du PDU.
Avant de présenter la démarche d’élaboration mise en oeuvre par le SMTC et le contenu du projet de PDU, puis d’en faire l’analyse au regard des orientations et ambitions de la Métropole, il s’agit de faire état du contexte dans lequel l’élaboration du PDU a été engagée.
Déplacements
Schéma directeur des itinéraires cyclables
Par délibération en date du 19 décembre 2014, le Conseil métropolitain a défini la politique cyclable métropolitaine sous forme d’un plan d’actions articulé autour de quatre dimensions principales, à savoir les aménagements de voirie, le stationnement, les services et l’incitation au changement de comportement.
Dans ce cadre, a été initiée, en lien étroit avec les communes, une démarche d’étude relative à l’ensemble du réseau cyclable métropolitain, lequel compte 320 kilomètres de pistes et bandes cyclables ainsi que 72 kilomètres de voies vertes, ayant pour objet de :
- réaliser un diagnostic du réseau cyclable existant permettant notamment d’identifier les discontinuités ainsi que les points accidentogènes ;
- hiérarchiser le réseau cyclable (Chronovélo, liaisons secondaires assurant l’irrigation du territoire et desservant les principaux équipements et liaisons de desserte locale) ;
- élaborer un réseau cyclable cible à horizon 2030 ;
- définir un programme d’intervention sur le réseau cyclable secondaire en lien avec le déploiement du réseau Chronovélo, avec la volonté de favoriser le rabattement sur ce dernier, au regard des discontinuités et points accidentogènes identifiés mais également des opportunités représentées par la programmation d’autres travaux.
Il importe de relever que, dans le cadre des échanges avec les communes, un vif intérêt a été exprimé s’agissant de nouveaux aménagements de type chaussée centrale à voie banalisée, aussi dénommés « chaucidou ».
Cette démarche globale d’étude, présentée en Commission Mobilités le 09 juin 2017, a été :
- soumise pour avis aux communes durant l’été 2017 avec l’envoi à chaque Maire des différentes cartographies : diagnostic, proposition de réseau cible hiérarchisé, investissements envisageables à long terme,
- présentée en comités de déplacements à l’automne 2017 avec exposé des cartographies et des nouveaux concepts d’aménagements envisagés (comme la vélorue ou le chaucidou).
A l’issue de ces rencontres, les cartographies ont été mises à jour afin de prendre en compte les différentes remarques.
Il convient aujourd’hui de valider ce schéma directeur des itinéraires cyclables sur la Métropole qui contribuera à l’atteinte de l’objectif d’un triplement de la part modale du vélo et à assurer une plus grande sécurité mais également lisibilité des itinéraires cyclables.
Déplacements
Enjeux et orientations de la politique de sécurité des
déplacements de la métropole grenobloise
Depuis plus de dix ans, Grenoble-Alpes Métropole et le SMTC mènent une politique globale de sécurité des déplacements, renforcée récemment par la mise en oeuvre de la démarche « métropole apaisée » et par l’élaboration du guide métropolitain des espaces publics et de la voirie. Un observatoire partenarial de la sécurité des déplacements a été mis en place en 2007, et permet de mener des diagnostics détaillés des accidents survenus sur l’ensemble du territoire de la métropole, afin d’en identifier les enjeux, les causes et les dysfonctionnements…
Par ailleurs, en lien avec le Plan de Déplacements Urbains (PDU) de l’agglomération grenobloise élaboré par le SMTC, la mise en oeuvre du document général d’orientations (DGO) pilotée par la Préfecture de l’Isère à l’échelle départementale et les principes énoncés par l’État en janvier 2018 pour « renforcer l’efficacité de la prévention et de la lutte contre l’insécurité routière », Grenoble-Alpes Métropole souhaite développer un plan
d’actions pour l’amélioration de la sécurité des déplacements sur le territoire métropolitain, dans une approche multimodale s’appuyant en premier lieu sur la promotion et la sécurisation des modes actifs (marche, vélo), dans le cadre d’un partage équilibré de l’espace public.
Le diagnostic et les enjeux pour la métropole
Au niveau national, après douze années de baisse continue de la mortalité routière, celle-ci augmente à nouveau depuis 2014. La route reste la première cause de mort violente du pays : 9 morts et 65 blessés graves par jour en 2016. L’année 2017 confirme cette tendance.
La vitesse est la première cause des accidents mortels en France (31 %), suivie de l’alcool, puis des stupéfiants (19 % et 9%). Le réseau routier sur lequel les accidents mortels sont les plus fréquents est celui des routes à double sens sans séparateur central (55% de la mortalité routière).
À l’échelle du département de l’Isère, la Préfecture a énoncé les enjeux suivants, fixés par le DGO 2019-2022 :
- Le risque routier professionnel ;
- La conduite après usage de substances psychoactives (alcool et stupéfiants) ;
- Les jeunes (divisés en 3 classes d’âge : 14-17, 18-24 et 25-29 ans) ;
- Les seniors (divisés en 2 classe d’âges : 65-74 et 75 ans et plus).
Localement, le bilan détaillé de l’accidentalité observé dans l’agglomération grenobloise sur la période 2007-2016 montre qu’il est nécessaire d’agir principalement sur :
- Les catégories d’usagers particulièrement exposées au risque d’accident : usagers des deux-roues motorisés, cyclistes (même si l’exposition des cyclistes au risque d’accident diminue avec le développement de la pratique), jeunes de 15 à 24 ans, piétons âgés ;
- Les types de voies ou d’aménagement qui « sur-concentrent » le nombre d’accidents : grandes artères en milieu urbain, intersections où la largeur des voies autorise une vitesse élevée de giration du véhicule, traversées concernées par un « effet de masque », traversées donnant accès à un arrêt important de transports collectifs ;
- Les types de voies ou d’aménagement qui « sur-concentrent » le nombre d’accidents : axes structurants en milieu urbain et interurbain, intersections où la largeur des voies autorise une vitesse élevée de giration du véhicule, traversées concernées par un « effet de masque », traversées donnant accès à un arrêt
important de transports collectifs.
Les objectifs et les orientations du plan d’actions métropolitain
La Métropole porte deux objectifs fondamentaux :
- Améliorer la sécurité comme une fin en soi afin de réduire le nombre de morts et de blessés hospitalisés dans les déplacements urbains et interurbains ;
- Augmenter le sentiment de sécurité à vélo, à pied et en transports en commun pour inciter au changement de mode de transport. Il s’agit de prendre en compte le ressenti des usagers et de créer un environnement ne générant pas de stress
et responsabilisant tous les usagers vis-à-vis du code de la rue.
À horizon 2030, le plan d’actions de l’agglomération grenobloise doit permettre d’atteindre les objectifs suivants en matière de diminution de la gravité des accidents (par rapport à une situation de référence 2015) :
- Diviser par deux le nombre des tués et blessés hospitalisés tous modes en 15 ans ;
- Diviser par deux le nombre de victimes piétons et cyclistes en 15 ans.
Les principes proposés pour l’actualisation de la politique de sécurité des déplacements s’articulent autour des cinq grandes orientations suivantes, qui devront être déclinées ensuite dans un plan d’actions opérationnel.
Espaces publics & Voirie
Projet de requalification des espaces publics autour du centre commercial de Grand’Place : définition des objectifs poursuivis et des modalités de la concertation
Une opération de requalification des espaces publics autour du centre commercial Grand’Place, situé sur les communes de Grenoble et d’Echirolles, est aujourd’hui nécessaire au projet de rénovation et de requalification porté par le groupe Klépierre, propriétaire du centre commercial.
Ce projet du groupe Klépierre permettra de créer une nouvelle façade plus urbaine et qualitative sur les avenues de l’Europe et Edmond Esmonin, ainsi que des ouvertures de plain-pied sur l’espace public.
La requalification des espaces publics est nécessaire tant d’un point du vue qualitatif que fonctionnel. Une convention de projet urbain partenarial est envisagée avec le groupe Klépierre pour le financement d’une partie des équipements publics dont la réalisation sera décidée.
Les espaces publics de ce secteur sont actuellement morcelés, peu lisibles et peu accessibles aux piétons. L’accès aux infrastructures de transport et les espaces de circulation des modes actifs sont peu qualitatifs. Le pont routier prolongeant l’avenue Marie-Reynoard vers le sud crée une césure urbaine entre les quartiers nord (Village Olympique –Villeneuve de Grenoble) et les quartiers Sud (Les Granges – Villeneuve d’Echirolles). Sa suppression permettrait la requalification d’un espace urbain majeur entre les centres commerciaux de Grand-Place et de Carrefour, dans l’objectif de reconquête de l’espace urbain par le piéton (circulations entre quartiers, accès direct aux galeries commerciales par l’espace public, terrasses de cafés et restaurants,…).
La requalification des espaces publics de ce secteur permettra de les rendre plus attractifs, d’en améliorer l’usage piéton et de favoriser les mobilités actives et les transports en commun.
Dans le cadre de sa compétence en matière de création et d’aménagement de voiries et de sa politique d’amélioration de la qualité des espaces publics, la Métropole souhaite engager cette opération dont le montant prévisionnel de travaux est estimé à 7,4 millions d’euros HT.
En application du code de l’urbanisme, la réalisation d’un investissement routier dans une partie urbanisée d’une commune d’un montant supérieur à 1,9 millions d’euros, et conduisant à la création de nouveaux ouvrages ou à la modification d’assiette d’ouvrages existants, ainsi que la transformation d’une voie existante en aire piétonne d’une superficie supérieure à 3000m², sont soumis à concertation.
Le projet de requalification envisagé répondant à ces critères, la Métropole, compétente depuis le 1er janvier 2015 pour la création, l’aménagement et l’entretien des voiries, souhaite engager une concertation, en associant étroitement les communes de Grenoble et d’Echirolles.
La concertation portera sur le projet de requalification des espaces publics et abordera le projet privé de rénovation du centre commercial.
Les objectifs poursuivis par le projet sont les suivants :
- Requalifier les axes de circulation suivants situés sur les communes de Grenoble et d’Echirolles, au droit du projet : avenue de l’Europe, avenue Edmond Esmonin, avenue Marie Reynoard, avenue Salvador Allende, rue Jean Vilar, en adaptant les caractéristiques routières de ces voies au profit d’un meilleur partage de l’espace public entre piétons, cycles, transports en commun, automobiles, continuité verte entre les parcs, et en assurant la desserte du centre commercial,
- Envisager la démolition de l’ouvrage d’art « autopont Marie Reynoard » en proposant un espace public qualitatif aux usages multiples, participant à la liaison entre les parcs des Villeneuves,
- Ouvrir l’ilot urbain constitué par le centre commercial en créant une liaison Nord-Sud, améliorer les liaisons entre les Granges Nord et le Village Olympique,
- Créer des perméabilités transversales pour les modes actifs sur les axes routiers majeurs,
- Assurer une intégration urbaine et paysagère qualitative du centre commercial, en accompagnant sa requalification et en favorisant son ouverture sur l’espace public,
- Etudier l’option de suppression de la passerelle reliant le centre commercial à la place de Valmy, en tenant compte des enjeux de liaisons piétonnes,
- Plus généralement, décliner les orientations du guide métropolitain des espaces publics et de la voirie : partager l’espace public en faveur des mobilités actives et des transports en commun, conforter les pôles de vie, garantir la place de la nature et prendre soin de l’environnement, cultiver la diversité des territoires et faire mieux avec moins.
La concertation doit permettre au public d’accéder aux informations relatives au projet, de se l’approprier et de formuler des observations et propositions.
Ludovice Bustos
Hébergement et gens du voyage
Mise en œuvre accélérée de la politique du Logement d’Abord sur le territoire métropolitain
Dans un contexte de tension en matière d’hébergement et de logement, Grenoble-Alpes Métropole conduit une politique de l’habitat ambitieuse ayant pour objectif d’améliorer l’accès au logement des personnes les plus en difficulté, tout particulièrement au travers du Programme Local pour l’Habitat, de la Conférence intercommunale du logement, ou encore du Plan partenarial de gestion des demandes de logements sociaux et d’information des demandeurs et de la Convention intercommunale d’attribution.
C’est dans la continuité de ces actions que les acteurs du territoire ont souhaité candidater à la mise en œuvre accélérée du plan quinquennal pour le Logement d’Abord et la lutte contre le sans-abrisme (2018-2022).
Cette candidature a été retenue par la Direction Interministérielle à l’Hébergement et à l’accès au logement (DIHAL) dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt du Ministère de la cohésion des territoires.
Les acteurs locaux voient ainsi leur culture de l’innovation reconnue puisque cette candidature s’appuie sur la dynamique partenariale engagée depuis des années sur plusieurs dispositifs.
Au-delà de la pertinence du changement de logique, confirmée par les acteurs locaux et fondée sur les constats sur le territoire (notamment le nombre important de personnes de nationalité française ou étrangère en situation régulière, et sans logement personnel), cette démarche suppose de faire évoluer les modes de faire actuels autour de plusieurs enjeux :
- Construire la gouvernance d’une politique globale Logement-Hébergement d’insertion dans le cadre de la Conférence intercommunale du logement, co-animée par la Métropole et l’Etat
- Fédérer tous les acteurs concernés (du logement, de l’hébergement, de l’action sociale, de l’insertion professionnelle, de la santé)
- Simplifier les circuits d’orientation et de décisions, et améliorer la lisibilité des dispositifs pour les professionnels et pour les personnes
- Apporter aux propriétaires bailleurs la sécurisation indispensable à leur engagement actif dans la démarche par la mise en place d’une plateforme d’accompagnement pluridisciplinaire et adapté aux besoins des personnes
- Permettre la participation des personnes concernées dans la mise en œuvre des dispositifs
- Améliorer la connaissance des besoins par le croisement et le partage des observations existantes.
La réussite totale de ces objectifs ambitieux, fondés sur une réelle volonté de mieux répondre aux besoins des plus fragiles tout en organisant l’équilibre social du territoire métropolitain, repose sur une implication de tous les acteurs locaux.
En qualité de porteur de la candidature du territoire, la Métropole conventionne avec l’Etat sur les actions qui en 2018/2019 bénéficieront de crédits, dits « crédits support », supplémentaires.
Il convient pour ce faire d’autoriser Monsieur le Président à signer la convention avec l’Etat. Démontrant le caractère partenarial du projet, la Métropole souhaite conventionner avec les acteurs locaux pour la mise en œuvre de ces actions.
Il convient d’autoriser Monsieur le Président à signer les orientations partagées du programme d’actions pour la mise en œuvre accélérée du Logement d’abord.
Hébergement et gens du voyage
Avis de Grenoble-Alpes Métropole relatif au projet de schéma départemental d’accueil des gens du voyage pour la période 2018-2024
Aux termes de l’article 1 de la loi du 05 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitation des gens du voyage, le conseil de communauté de Grenoble-Alpes Métropole avait adopté le premier schéma départemental d’accueil des gens du voyage pour la période de 2002 à 2008 par délibération en date du 1er février 2002, puis par délibération en date du 24 septembre 2010 le schéma 2010 à 2016, aujourd’hui, conformément à l’article 1.III de la loi n°2000-614 du 05 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitation des gens du voyage modifié par la loi Egalité Citoyenneté du 27 janvier 2017 il est proposé d’adopter le nouveau schéma
départemental pour la période 2018 à 2024.
La Métropole par délibération du 22 décembre 1971 dispose de la compétence facultative Aménagement, Entretien et Gestion des aires d’accueil à destination des gens du voyage.
La loi Maptam du 27 janvier 2014 a donné de plein droit, aux Métropoles, la compétence, Aménagement, Entretien et Gestion des aires d’accueil des gens du voyage.
Au titre des schémas départementaux 2002-2008 et 2010-2016, Grenoble-Alpes Métropole en lien avec les communes concernées a réalisé une partie de ses obligations :
- la construction de treize terrains de séjour (Eybens, Saint-Martin le Vinoux, La Tronche, Seyssins, Seyssinet-Pariset, Domène, Meylan, Saint-Martin-d’Hères, Sassenage, Vif, Varces, Saint-Egrève, et celui de Claix qui sera réalisé en fin d’année 2018)
- la construction de deux terrains de passage (Vizille et Grenoble Esmonin)
- la construction d’un terrain de grand passage (sur Grenoble et Echirolles, dit du Rondeau)
- en plus de ses obligations liées au schéma départemental, la Métro a réalisé dix huit terrains familiaux depuis plus de trente ans et elle en a réhabilité huit (Échirolles (2), Fontaine (1), la Tronche(1), Sassenage(1), Seyssins (2), Seyssinet (1)).
Dans le département de l’Isère, le suivi social des gens du voyage est assuré soit par les services sociaux polyvalents du Département, soit par le service Action et Promotion en Milieu Voyageur (APMV) de l’association Sauvegarde de Isère qui accompagne depuis 1986 les gens du voyage pour les familles en itinérance et sur les aires provisoires. Les terrains qui restent à réaliser sont au titre du schéma départemental 2010-2016:
- la construction de trois terrains de séjour (Pont de Claix, Fontaine, Gières).
- La construction d’un terrain de grand passage de 4 hectares situé sur les communes du Fontanil-Cornillon et Saint-Egrève, d’une capacité de 200 places
Les préconisations et obligations du nouveau Schéma départemental d’accueil des gens du voyage 2018-2024
- L’obligation de réaliser une aire d’accueil de 32 places minimum sur le site du Rondeau avec pour objectif de réalisation fin 2019
- Terminer la réalisation de l’aire de Grand passage du Fontanil-Cornillon et Saint-Egrève à hauteur de 200 places avec pour objectif d’être opérationnelle pour avril 2019
- Le maintien des aires d’accueil des gens du voyage itinérants de Vizille et Esmonin
- La transformation des terrains sédentarisés en règle avec la réglementation relative aux différents risques (inondation) et celle du PLUI, en terrains familiaux, et le fait de ne plus intégrer dans le nouveau schéma départemental les aires créées sous les précédents schémas. Celles-ci ne remplissent plus la fonction d’accueil de groupes itinérants, mais permettent un ancrage territorial pour des familles historiquement installées sur le territoire de la Métropole.
- L’engagement d’un traitement des situations d’ancrage territorial par la production d’un diagnostic social approfondi des ménages concernés afin d’aller vers des solutions d’habitat social, classique, adapté ou terrain familiaux.
La commission départementale consultative des gens du voyage élargie à l’ensemble des EPCI ayant une obligation d’accueil s’est réunie le 15 décembre 2017 en l’hôtel du département ou il a été présenté les éléments du futur schéma départemental 2018-2024 élaboré sur la base d’un diagnostic présenté par un cabinet extérieur missionné à cet effet.
Ces éléments ont été présentés au comité de pilotage métropolitain relatif à l’accueil des gens du voyage qui s’est tenu le 20 mars 2018. Néanmoins, la Métropole regrette que la collaboration entre l’État et le conseil départemental concernant l’élaboration de ce schéma n’ait pas été plus étroite.
Sur cette base il est proposé :
- La création de l’aire de grand passage d’une capacité de 200 places et d’une superficie de 4 hectares sur les communes du Fontanil/Cornillon et de Saint-Egrève conformément à la délibération du 03 juillet 2015, relative à la décision de principe de lancement d’une procédure de déclaration d’utilité publique
La création d’une aire d’accueil de 32 places à minima sur le terrain du Rondeau, comprenant également sur la même emprise globale de 1,2 hectare, l’aménagement d’un terrain d’insertion de la ville de Grenoble. - Le maintien des aires d’accueil des gens du voyage itinérants de Vizille et Esmonin
- La transformation des terrains sédentarisés en règle avec la réglementation relative aux différents risques (inondation) et celle du PLUI, en terrains familiaux
- Le suivi de ce schéma par la commission départementale consultative des gens du voyage, en collaboration avec les EPCI.
Étant donné que la compétence dévolue aux métropoles concerne la création et la gestion des aires d’accueil, la métropole ne s’engagera pas sur la production d’un diagnostic social approfondi des ménages. Dans le cadre de son Programme Local de l’Habitat la Métropole s’est néanmoins donné comme objectif de répondre à la demande des familles sur son territoire par la réalisation d’aires ou d’habitats adaptés.
Françoise Cloteau
Enseignement supérieur, recherche, innovation et international
Subvention exceptionnelle d’investissement pour la réhabilitation et l’extension de la
Casemate suite à l’incendie du 21 novembre 2017
Au titre de sa compétence en matière d’Enseignement supérieur, recherche, innovation et international, Grenoble-Alpes Métropole soutient le développement d’actions visant à contribuer à la diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle.
Le Centre de Culture Scientifique, Technique et Industrielle de Grenoble (CCSTI), association loi 1901, nommé ici « La Casemate », est le premier à avoir été créé en France en 1979. Comme précisé dans ses statuts, l’association a pour but de :
- réaliser et promouvoir des actions de culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) par tous les moyens existants,
- favoriser la réflexion individuelle et collective sur les interactions entre les sciences, les techniques et la société.
La Casemate assure la conception et la réalisation d’actions de sensibilisation aux questions scientifiques, techniques pour le grand public et en particulier pour les jeunes, par le biais d’expositions, d’ateliers pédagogiques, de journées d’études et de manifestations.
Par délibération du Conseil métropolitain du 3 février 2017, Grenoble-Alpes Métropole a précisé les modalités de son partenariat avec La Casemate dans le cadre d’une convention cadre d’objectifs et de moyens sur la période 2017-2019. Dans ce cadre, au titre de l’année 2018, la Métropole verse à l’association CCSTI-La Casemate une subvention de 515 000 € en fonctionnement et 55 000 € en investissement.
Dans la nuit de 20 au 21 novembre 2017, l’association le CCSTI-La Casemate, hébergée dans des locaux appartenant à la Ville de Grenoble, a été victime d’un incendie criminel.
Le 1er étage de la Casemate a été entièrement détruit. Il comprenait un showroom, un Media Lab et le Fab Lab. Le Fab Lab est un LABoratoire de FABrication, lieu ouvert au public où des machines à commande numérique sont mises à la disposition des publics pour la fabrication de prototypes et de maquettes (découpeuse laser, découpeuse vinyle, imprimantes 3D, fraiseuses numériques, machines à coudre, …) et pour stimuler et encourager la création. Plus qu’un atelier partagé, le Fab Lab est une communauté de « ceux qui font », qui réparent, qui inventent, qui bricolent, qui recyclent, qui détournent. Les machines, les outils et matériaux ont tous été ravagés par l’incendie.
L’esprit de La Casemate ne se résume pas à des locaux et des machines. L’association, portée par les nombreux messages de soutien qu’elle a reçus, a rebondi très rapidement.
L’exposition 4 Saisons a ré-ouvert aux plus petits dès le 1er décembre 2017, les projets d’animation sur le territoire métropolitain ont continué avec le programme Expire qui initie les élèves au codage informatique. Les grands projets hors les murs se poursuivent. Le camion «La Casemate Nomade», qui embarque un Fab Mobile, sera mis en circulation d’ici l’été 2018, et la programmation de culture scientifique 2018/2019 sur le thème des sciences de l’univers, « Une saison dans les étoiles », sera dévoilée au public dès le mois de septembre.
L’association a lancé un appel aux dons sur la plateforme locale Kokoriko, site de financement participatif, qui lui a permis de recueillir près de 33 000 € de dons de particuliers et d’entreprises. Cet argent a notamment permis de racheter quelques machines rapidement pour mettre à disposition du public un mini-Fab Lab, atelier temporaire au rez-de-chaussée dès le mois de février 2018.
Pour continuer à accueillir du public, des artistes, des artisans, des entreprises, des scolaires,… dans de bonnes conditions, le 1er étage doit être reconstruit.