Le préfet de l’Isère, Lionel Beffre, a présenté le nouveau dispositif de gestion des épisodes de pollution de l’air. Il a exposé les mesures répondant aux besoins de la situation. Des restrictions qui pourraient être plus efficaces puisqu’elles pourront être appliquées à tout département.
Sous la verrière donnant sur la vaste terrasse de la préfecture, on admire la véritable forêt du parc. La nature est bien vivante sous les yeux du collège d’élus présent à la conférence de presse. Au cœur des discussions, le nouveau dispositif pour lutter contre la pollution de l’air, persistante à Grenoble et en Isère.
Lionel Beffre a d’abord rappelé les chiffres nationaux de la mortalité, estimée à « 48 000 décès par an, dus à la pollution de l’air ». Il a ensuite détaillé : « Nous disposons de trois niveaux d’intervention : l’information du public, puis l’alerte de niveau 1, puis de niveau 2 ». Ce dernier peut être assorti d’un « niveau 2 aggravé », précise le préfet.
Pour les transports
Ainsi, concrètement, en cas d’alerte 2, seuls les véhicules ayant une vignette 0, 1, 2 et 3 sont autorisés à la circulation. Si le niveau 2 aggravé est enclenché, seuls les 0, 1 et 2 auront ce privilège. C’est-à-dire les véhicules électriques ou hydrogènes et les essences immatriculées jusqu’en 2006.
De plus, la vignette « Crit’air » va être étendue à tout le département (et non plus à la seule agglomération grenobloise) ce qui va permettre d’agir sur trois zones distinctes : « le Nord Isère, la Métro et les villes de montagnes qui l’entourent », énumère ensuite le préfet. De même, la limitation de vitesse de 20 km/h, dans le cas d’un seuil « information », sera conseillée. Au niveau 1, il pourra être instauré par le préfet.
Le tout sera accompagné par le SMTC et les Trans’Isère du département. « Nous voulons agir sur le report modal, puisque la mobilité est le 2e vecteur de pollution », affirme Yann Mongaburu, président du SMTC, qui en profite pour annoncer : « qu’en 2021, le SMTC sera libéré de tous ses véhicules diesel. »
Il a ensuite évoqué l’enveloppe nécessaire pour appliquer les mesures incitatives du SMTC : « les tarifs avantageux pour les tickets les places de parking relais gratuites auraient coûté 1 M€ en 2017. Même si la santé n’a pas de prix », conclut-il.
// Lire la suite de l’article sur le site de L’Essor