Ce n’est pas un enjeu purement esthétique. La végétalisation des toits est un atout pour la ville de demain, en matière de qualité de l’air ou de confort urbain. C’est pourquoi la Ville de Grenoble et plus largement la Métropole, ont choisi d’agir en verdissant ces cinquièmes façades.

« Végétaliser les communes, par les toits comme ailleurs dans l’espace public, c’est faire entrer la nature dans la ville ». Mais pas seulement, insiste Jérôme Dutroncy, vice-président de la Métropole en charge du Plan Air-Climat. « C’est une façon d’adapter nos territoires aux changements climatiques. Végétaliser, c’est un moyen de lutter contre les ilots de chaleur et ainsi d’améliorer la qualité de vie des habitants ».

La Métropole vient en effet de mettre à jour son « Plan Air Climat », alors qu’en parallèle, Grenoble expérimente la végétalisation des toitures. « La végétalisation en général est un sujet que nous traitons depuis le début du mandat en 2014. Nous le traitons beaucoup de façon participative, ce qui permet un volet pédagogique autour de l’écologie, ou du climat. Notre objectif est de 15 000 arbres d’ici 2030, explique cette fois Lucille Lheureux, adjointe aux espaces publics et à la nature en ville à la mairie de Grenoble. D’ici 2030, on construira différemment en imperméabilisant moins les sols. Mais on ne pourra pas tout “débitumiser” car il restera du patrimoine bâti ancien. » Par exemple, l’hôtel de Ville qui fête ses 50 ans, et dont le toit a été végétalisé durant l’hiver.

La toiture terrasse a été recouverte de terre et de sédiments sur des épaisseurs variables, allant de 8 à 14 cm. Sur les parties plus épaisses ont été plantés les arbustes les plus gros, où pourront nicher les pollinisateurs. Ailleurs, une grande variété de sédums. Une expérimentation a aussi été menée avec des plantes issues des pentes de la Bastille. Un carré de terre et de plantes a été importé et simplement déposé sur le toit afin d’observer la capacité d’adaptation des plantes locales. « Évidemment, nous avons favorisé les plantes qui poussent dans la région. Mais cette expérimentation doit permettre d’identifier quelles sont les espèces capables de survivre avec peu de profondeur. »

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