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Ce lundi 3 octobre, la Métropole et ses partenaires (Ville de Fontaine et Conseil départemental) ont inauguré le nouveau Centre technique d’exploitation (CTE) dédié à la collecte des déchets et à l’accueil du public du secteur Nord-Ouest de l’agglomération. Un bâtiment basse consommation, réalisé à partir de matériaux locaux et issus du recyclage, qui offre désormais de bonnes conditions de travail aux agents et un accueil du public digne de ce nom.

Du bois, de grandes baies vitrées, une façade vert anis résolument moderne, et même… des nichoirs à chauves-souris et des ruches (voir photos ci-contre) ! Au 6, rue Baptiste Marcet à Fontaine, le nouveau Centre technique d’exploitation de la collecte du secteur Nord-Ouest de la Métropole, livré en février 2016 après un an de travaux, joue positivement sur le moral des troupes. « Avant, les locaux étaient vieux et vétustes », témoigne sans détour Abdel Taoutaou, ripeur, qui réalisait autrefois ses tournées de collecte à partir du site Jacquart de Grenoble. « Aujourd’hui, reprend-il, le bâtiment est neuf, on a de l’espace, de vrais sanitaires, bref, on se sent bien ! ». Et du coup, côté boulot, « on se sent plus responsables, le moral est bon, chacun amène son expérience…donc notre travail ne peut être que meilleur ! »

Quatre bâtiments structuraient auparavant les collectes du secteur Nord-Ouest (Veurey-Voroize, Noyarey, Le Fontanil-Cornillon, Saint-Egrève, Sassenage, Saint-Martin-le-Vinoux, Fontaine, Seyssinet-Pariset et Seyssins). Celles-ci ont donc été centralisées à Fontaine pour « améliorer la logistique et la coordination de l’information » et pour plus de « lisibilité, d’efficacité, et un meilleur dynamisme des équipes qui travaillent dans des conditions qui n’ont plus rien à voir avec les bâtiments précédents », explique George Oudjaoudi, vice-président de la Métropole en charge de la prévention, de la collecte et de la valorisation des déchets de la métropole. Sur une parcelle de 5000 m2, et dans des locaux de 600 m2, le bâtiment accueille quelque 70 agents (collecte, bureau, accueil). 

Autre mission du nouveau Centre technique d’exploitation : l’accueil et l’information du public. Les Métropolitains peuvent en effet y acquérir des bacs et des composteurs pour équiper ou remplacer celui de leur copropriété ou de leur maison individuelle, même si dès janvier 2017, les bacs ne seront plus payants mais prêtés par la Métropole. En étant ainsi propriétaire des bacs, la Métropole souhaite pouvoir « garder un oeil sur ce qui est collecté, en terme de volume et de qualité », reprend le vice-président. Car à terme, « la gestion des déchets devra se concevoir comme un compteur d’eau ou d’électricité », conclut encore l’élu. Quitte à « mettre des puces dans les bacs pour obtenir une information à la fois précise et plus ciblée des déchets, même si l’idée n’est pas de faire de la répression mais de la prévention », précise de son côté Sébastien Bartolo, messager enquêteur en charge des problèmes liés à la collecte.

En conformité avec les engagements de la Métropole sur les aspects liés à la transition énergétique, cet équipement basse-consommation qui dispose de deux bornes pour recharger les véhicules électriques, a été construit à partir d’un béton argileux local et de pins Douglas issus des forêts locales. L’eau, servant à nettoyer les camions de la collecte et à chauffer le bâtiment, est directement puisée dans la nappe phréatique qui passe sous le terrain (et non prise sur le réseau) puis réinjectée dans la nappe une fois filtrée et apurée. Enfin, le toit a été végétalisé et ruches et nichoirs ont été intégrés au bâti.

« Nous ne pouvons plus construire des bâtiments comme nous le faisions autrefois, a déclaré le président de la Métropole, Christophe Ferrari, lors de cette inauguration. Il nous faut penser aux traces qu’ils laissent. Et avec le travail réalisé sur la place de la biodiversité comme sur les ressources et les matériaux utilisés pour construire ce bâtiment, nous faisons la preuve qu’en poussant loin la réflexion nous sommes en capacité d’accomplir de grandes choses ».

// Lire l’article sur le site de la Métropole

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