Échaudée par la baisse des APL, la Fédération nationale des offices publics de l’habitat (FOPH) réunissait les 7 et 8 juin ses membres à Grenoble. Les représentants des bailleurs ainsi que les élus des différentes collectivités françaises ont pu aborder ces différentes problématiques, avec dans le viseur la loi Elan.

« Bienvenue à Grenoble, cette ville de 2000 ans d’histoire », accueille Eric Piolle, dans l’exercice très convenu du discours inaugural. Paraphrasant Stendhal et son « au bout de chaque rue, une montagne », il sourit : « aujourd’hui, c’est plutôt un nuage au bout de chaque rue ».

Le maire et président du bailleur social isérois Actis n’a pas manqué de soulever les manques de financements dus à la RLS, le dispositif de Réduction de loyer de solidarité. Cette fameuse loi permet de baisser le loyer des locataires du parc social les plus précaires, mais accompagne ce choix d’une baisse de l’APL, qui impacte directement les bailleurs sociaux et leurs budgets, qui dépendent des plus précaires.

Pertes sèches et conséquences

Ainsi, les conséquences de la RLS sont bien documentées par la FOPH qui affirme, à la suite d’un questionnaire, que « 61 % des offices vont diminuer leur budget d’entretien courant de 6 % en moyenne. » À cela s’ajoute le fait que « 50 % des offices publics vont baisser leurs investissements d’un tiers. » Pourtant, Alain Cacheux, président de la fédération des offices publics de l’habitat a frémi à « l’annonce de la baisse de 1,7 Md€ de l’APL, financé par les organismes sous forme de réduction de loyer. » Mais il l’assure : « nous avons pu réduire l’ampleur de moitié. »

Or, les bailleurs sociaux mettent en avant les risques pour leur modèle économique, mais aussi les risques pour le service public. D’autant que les opérations de rénovations dans le département sont d’une importance vitale. Ainsi, Christophe Ferrari, président de la Métropole, a rappelé que « le parc locatif social métropolitain est vieillissant, avec 79 % des constructions datant d’avant 1977 ». Ce qui nécessite beaucoup de précautions et de travaux.

De plus, la demande est largement supérieure à l’offre, avec seulement une réponse pour quatre demandes (les services des bailleurs totalisent 15 000 demandes sur la Métro).

 

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