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À travers 9 interviews publiées successivement sur notre site internet et les réseaux sociaux, le groupe d’élu-e-s du Rassemblement a souhaité prendre le temps d’un premier bilan après 1 an de Métropole. Engagés au sein de la Métropole grenobloise, les membres de l’exécutifs et président-e-s de commissions du Rassemblement ont répondu chacun à trois questions : l’occasion de faire le point sur le travail engagé (ou déjà accompli), leurs objectifs et axes de travail ainsi que les perspectives dans leurs champs politiques respectifs pour les années à venir.

// Lire l’article : Un an de Métropole : « Anticiper pour ne pas subir » – Le Rassemblement Citoyen Solidaire Écologiste à Grenoble-Alpes Métropole

« Une révolution en douceur
dans le respect des spécificités des territoires de l’urbain au rural, une politique centrée sur l’habitant »

 

Christine Garnier est vice-présidente « Habitat, logement et politique foncière »

 

Au terme de cette première année de Métropole, qu’est-ce qui a marqué vos prises de responsabilités ?

L’habitat et le foncier sont devenus de pleines compétences de la Métropole, avec de nouveaux moyens d’action sur la réhabilitation, l’attribution des logements, la préemption… Ces changements d’organisation sont longs, car notre communauté d’agglomération était très peu intégrée. Concrètement, je passe beaucoup de temps à travailler avec les élus des communes et tous les partenaires pour que cette révolution se passe en douceur et dans le respect des spécificités des différents territoires, de l’urbain au rural.

Quels objectifs, axes et priorités politiques portez-vous au sein de la majorité ?

J’ai opéré un changement de l’ordre des priorités, pour centrer la politique de l’habitat sur l’habitant, acteur de ses choix et impliqué : co-construction du nouveau Programme Local de l’Habitat, transparence et droit au choix sur les logements sociaux, encadrement des loyers. La massification de la réhabilitation des logements publics et privés est en cours, avec la campagne Mur/mur2 d’isolation des logements. Un axe essentiel est la production de logements abordables, sociaux et très sociaux, dont une partie par transformation de bâtiments existants. L’objectif est d’atteindre 25 % de logements sociaux en 2025 dans les grandes communes et en moyenne sur la Métro.
La politique foncière démarre grâce au droit de préemption avec une priorité sur le renouvellement urbain, et la volonté de préservation des espaces agricoles. À l’Établissement Public Foncier Local que je préside, une meilleure organisation et une plus grande efficacité de l’utilisation des fonds publics vont nous donner de nouveaux moyens d’action.

Quelle(s) perspective(s) pour cette rentrée 2015 et l’année 2016 à venir, voire au-delà ?

Cette année va voir des changements importants. Une meilleure répartition des logements sociaux et des habitants va être lancée sur le territoire de la Métropole : élaboration d’un nouveau Programme Local de l’Habitat qui inclura pour la première fois une territorialisation des logements à produire. Les ménages les plus prioritaires seront logés de façon répartie sur le territoire de la Métro. Une expérimentation importante est conduite pour lutter contre la ghettoïsation de la Villeneuve, avec un peuplement équilibré sur une montée (le 40 Arlequin).
Mur/Mur2 va être lancé avec un nouveau dispositif plus efficace et un élargissement aux maisons individuelles. Un appel à projets habitat participatif sera lancé, ainsi que des opérations innovantes de logements à prix abordables et très écologiques.
Les aides à la production de logement social vont intégrer des critères de qualités sociale et environnementale. Des baux emphytéotiques pourront être conclus avec des bailleurs sociaux, pour leur mettre des terrains à disposition gratuitement. Côté foncier, les périmètres de préemption seront revus pour plus d’efficacité.
En parallèle, l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme intercommunal  (PLUi), à laquelle je participe avec d’autres élus, va durer plusieurs années et devrait permettre des avancées sociales et environnementales significatives.

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